Se construire une bonne et saine estime de soi.

Dans ma consultation, je rencontre beaucoup de personnes qui se maltraitent, en travaillant trop, en se jugeant trop sévèrement, en se mettant en danger par des comportements auto-destructeurs, ou en vivant des situations inconfortables et inacceptables par peur de s’affirmer ou de ne plus être aimé.

C'est un aspect fondamental que je suis amenée à traiter chez mes patients est le développement de l'estime de soi.

Qu’est-ce que l’estime de soi?

En tant que psychothérapeute mais aussi à titre personnel, il m’a fallu longtemps pour saisir exactement ce que signifiait le concept d’estime de soi.

J’avais bien lu les classiques ouvrages sur la question, suivi un tas de formations, je me faisais une idée de ce dont il s’agissait, mais en saisir la signification fondamentale, le ressentir, et encore plus, le vivre était moins évident… Et il est probable que je n’en ai pas encore fait entièrement le tour. Comme tout un chacun, je suis aussi en cheminement.

L’estime de soi est composée detrois éléments: la confiance en soi, la vision de soi et l’amour de soi.

La confiance en soi, c’est être au clair avec ses ressources et ses compétences, pour s’emmener là où on veut aller dans la vie. C’est se dire: «Je sais que je peux compter sur moi pour aller là où j’ai envie d’être», tant dans la vie professionnelle, affective, amicale, que sociale. C’est faire de soi-même son allié(e).

La vision de soi, c’est le regard qu’on porte sur soi, souvent en comparaison avec l’Autre. Elle est variable en fonction des contextes et du niveau de compétition .

L’amour de soi, enfin, a été pour moi le concept le plus complexe à intégrer. L’amour de soi, c’est la capacité à s’embrasser (au sens littéral de se prendre dans les bras soi-même), à avoir un regard d’amour sur soi-même, pour l’enfant que nous avons été, tout ce que nous avons vécu. Mais aussi envers notre manière de nous comporter avec nous-mêmes: sans se critiquer, se dénigrer, sans accepter que l’on puisse manquer de respect à notre personne… Un amour inconditionnel, comme l’amour d’un parent envers son enfant. Un même amour qui mêle joie de se connaitre, besoin de protéger et envie d’accompagner dans l’évolution. L’amour de soi, c’est se donner la légitimité d’être très proche de soi, de manière juste et bonne.

L’estime de soi: réaliser qu’il n’y a personne de plus important dans notre vie que soi-même

Chacun a reçu le cadeau de la vie, à sa naissance. Bien sûr, certains ont été plus chanceux que d’autres… Mais à l’âge adulte, nous avons chacun le pouvoir de changer les choses, de se construire une vie qui nous convienne et de la gouverner comme bon nous semble. Et si nous nous donnons ce droit, c’est en partie grâce à l’estime de soi. L

Je vaux 1. Ni plus, ni moins.

Développer son estime de soi

Lorsque j’aborde la question de l’estime de soi en séance, je fais souvent un parallèle avec la naissance d’un bébé. J’interpelle le ou la patient(e) qui a eu des enfants, sur le sentiment ressenti lorsqu’il/elle a eu son nouveau-né dans les bras, et je lui demande : quelle valeur avait votre bébé lorsque vous l’avez porté pour la première fois ? La réponse varie entre : énorme, gigantesque, indéfinissable.Et qu’avait fait votre bébé pour cela ? Rien. Il était juste là, c’est tout.

L’estime de soi peut se comparer à cela: c’est se donner sa pleine valeur d’être humain, unique. Un droit d’être, sans conditions, sans restriction, et donnant aussi droit à recevoir et à se donner de l’amour pour cela.

C’est au travers de traitements émotionnels et régressifs pour réparer les blessures de l’enfance, associée à une thérapie de la parole, qu’il est possible de s’offrir cette belle et bonne sensation de se sentir fier(e) de moi, quoique je dise, quoique je fasse. Juste parce que je suis Moi, et qu’au monde, je suis unique.

Dans mon travail, c’est ce qui me tient le plus à cœur : conduire la personne qui en exprime la volonté àÊtre profondément, à se connecter à sa légitimité d’exister en mettant à son service propre toutes ses compétences et ses ressources, et à s’offrir, alors, la vie qu’elle souhaite.

C’est tout le bien que je vous souhaite.