"Malheureuse ! - ai-je répondu - avec des croyances pareilles, vous confortez la situation qui ne vous convient pas et bloquez les alternatives au changement!”
Bravo ! Mais ce n’est pas de cela dont il s’agit. Ni l’un, ni l’autre n’est coupable. Parlons plutôt de responsabilité partagée et la conséquence d’une révolution sexuelle mal négociée depuis la fin des années 60.
Puis, la femme reprend le travail et c’est généralement là que les choses se corsent. En plus de sa fonction de mère, nouvellement acquise, elle doit reprendre ses anciennes fonctions de travailleuse, de femme et d’épouse.
Et c’est “normal”, c’est comme ça qu’on fait, chez nous. Parfois, elle se permet un temps partiel ou un crédit temps. Parfois pas.
Lorsque le compagnon se présente dans mon cabinet, il est simplement en demande de retrouver sa femme sexuellement et affectivement. Il ne comprend pas le lien qui existe entre l’arrivée d’un bébé et leur vie intime. Il s’agit de deux choses bien distinctes.
D’ailleurs, c’est régulièrement situé à 6 semaines, après la cicatrisation de l’épisiotomie, qu’il est de bon usage de reprendre une vie sexuelle comblée et épanouie : on oublie que l’allaitement produit des hormones qui diminuent la libido, on oublie l’idée que le corps est devenu maternant et non plus érotique, on oublie que la femme a vécu un événement bouleversant, tant dans sa chair que sur l’aspect psychologique…
Le corps médical informe que les relations sexuelles peuvent reprendre à 6 semaines, attendre 6 mois devient un vrai calvaire incompréhensible.
Il est important de rester vigilant à tout événement qui peut, d’une manière ou d’une autre, remettre en question le système et rendre à nouveau symptomatique le désir sexuel de la femme. Aussi, il est important de savoir que ce dernier est fluctuant et qu’il n’est pas nécessaire de courir chez le sexologue si par moments le désir est moins présent. Le plaisir de l’intimité conjugale peut, dans ces cas précis, devenir la porte d’entrée d’une sexualité épanouie, le temps que les choses rentrent dans l’ordre.
Soyez gentils avec vous,
Virginie